le 5 décembre 2024

Conférence privée « Georgia O’Keeffe » par Cécilia Auber

« Une fleur est quelque chose de relativement petit. Une fleur, l’idée de fleur, ça parle à tout le monde. » (Georgia O’Keeffe)

Georgia O’Keeffe est une des plus grandes figures de l’art nord-américain du 20e siècle. Disparue à 98 ans, Georgia O’Keeffe aura traversé l’essentiel des aventures esthétiques du siècle précédent. Dans les années 1920, elle appartient au cercle restreint des inventeurs du modernisme américain, puis participe, dans les années 1930, à la recherche identitaire qui marque les États-Unis, avant de devenir dans les années 1960 une pionnière de la peinture abstraite « hard edge ».

Georgia O’Keeffe

Georgia O’Keeffe (américaine, née le 15 novembre 1887 à Sun Prairie – décédée le 6 mars 1986 à Santa Fe) est une peintre prolifique connue pour ses images de fleurs et de paysages du Sud-Ouest américain. Née dans le Wisconsin, O’Keeffe étudie à l’Institut d’art de Chicago, à l’Art Students League of New York, à l’université de Virginie et à la Columbia University Teacher’s College. Elle travaille brièvement en tant que professeur d’art dans plusieurs écoles élémentaires, lycées et universités avant de présenter sa première exposition en 1916 grâce au photographe et galeriste Alfred Stieglitz. Les deux artistes se marient en 1924.

O’Keeffe s’installe à New York et se consacre à l’art à plein temps. À travers Stieglitz, O’Keeffe rencontre quelques-uns des artistes modernes les plus influents de l’époque, comme Arthur Dove, Paul Strand et Edward Steichen, qui tous vont l’inspirer.

Au début des années 1920, O’Keeffe utilise l’huile comme support principal, ses premières œuvres étant exclusivement composées à partir d’aquarelle. Bien qu’elle réalise une série de tableaux d’inspiration architecturale sur la ville de New York, ses sujets favoris sont les paysages et les fleurs. Dans ses peintures, O’Keeffe agrandit les plus petits détails, laisse les pétales envahir la toile et donne à ses œuvres une apparence abstraite même si elles se basent sur son observation méticuleuse de la nature. Avec ses peintures, O’Keeffe devient l’une des plus grandes artistes modernes de sa génération.

En 1929, O’Keeffe voyage au Nouveau-Mexique pour la première fois et continue de s’y rendre tous les ans pendant plus de 20 ans, avant de s’y installer de façon permanente en 1949. Les paysages et les déserts du Sud-Ouest deviennent les thèmes centraux de son travail et O’Keeffe fait des recherches approfondies sur les os d’animaux, les rochers, les falaises et les montagnes. Elle se tourne vers l’imagerie fantastique, juxtapose des objets squelettiques sur ses paysages, aux tailles et échelles variables, ce qui amène certains à considérer les œuvres de cette période comme surréalistes.

En 1962, O’Keeffe est élue à l’American Academy of Arts and Letters, puis devient membre de l’American Academy of Arts and Sciences. En 1970, le Whitney Museum de New York présente une grande rétrospective du travail de l’artiste.

O’Keeffe souffre de problèmes de santé et de cécité à la fin de sa vie. Elle meurt à l’âge de 98 ans dans sa maison de Santa Fe.

Aujourd’hui, les œuvres d’O’Keeffe font partie des collections de grandes institutions à travers les États-Unis, notamment au San Francisco Museum of Modern Art, au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington, D.C., au MoMA de New York et au musée Georgia O’Keeffe au Nouveau-Mexique. En 2014, sa peinture Jimson Weed/White Flower No. 1, vendue 44 405 000 dollars, devient l’œuvre la plus chère jamais vendue pour une artiste féminine.

Réservation & information

Conférence privée en français. Prix ​​et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu