Le 20 juin 2024
Visite privée de la Maison Abandonnée [Villa Cameline] à Nice
avec l’exposition « L’Eternité, si possible » une coproduction franco-canadienne & l’exposition de Franck Saïssi à l’Espace 21 Contemporary
Maison Abandonnée [Villa Cameline]
Créée à l’initiative de particuliers, Hélène et François Fincker, la MAISON ABANDONNÉE a été inaugurée en 2003.
Construite au début du siècle dernier, elle a été abandonnée pendant une quinzaine d’années. Taguée, squattée, elle est actuellement conservée dans l’état et les artistes qui y exposent doivent s’adapter à cet environnement particulier aux antipodes de la white box.
Sa vocation est de promouvoir les différentes formes de la création actuelle au travers la présentation d’expositions temporaires.
Expositions monographiques mais aussi projets thématiques, la MAISON ABANDONNÉE [VILLA CAMELINE] invite des commissaires indépendants et des artistes à explorer la diversité des champs de la recherche artistique actuelle. L’objectif est de provoquer et proposer des expériences de l’art à travers la diversité des approches, des démarches et des pratiques.
L’Eternité, si possible. Une coproduction franco-canadienne
En 2018, l’exposition Le Cabinet atomique était présentée à La Maison Abandonnée [Villa Cameline] et abordait l’idée de l’apprivoisement au quotidien du fait nucléaire, l’atome incarnant l’énergie du futur et le début de la fin des temps. La proposition présentait ses dangers banalisés : les centrales nucléaires qui s’inscrivent dans le paysage ; des essais en Corée du Nord et en Polynésie ; la gestion délicate des déchets radioactifs. Depuis cette exposition, la pandémie a frappé, la crise climatique fait finalement partie du vocabulaire des puissants et la possibilité d’une guerre nucléaire assombrit l’horizon.
Dans notre histoire contemporaine, l’humanité a été et est confrontée de maintes façons à son annihilation, ou à tout le moins, à sa grande vulnérabilité. Mais pour qu’il puisse imaginer réellement sa disparition, l’être humain a besoin de faits réels où l’eschatologie sort des discours philosophiques ou théologiques pour devenir une possibilité palpable. Comme en réponse, les menaces se sont multipliées, sans jamais disparaître, se greffant plutôt les unes sur les autres.
Le projet d’exposition L’éternité, si possible s’inscrit dans cette actualité marquée par la multipolarité des sources de risque et s’annonce comme la poursuite d’une réflexion autour de la notion de survivance en ces temps incertains.
Les deux commissaires et les huit artistes exploreront différents aspects ou simulacres de la destruction de nos modes de vie, par le biais d’œuvres d’art contemporain, visuels et littéraires. Et c’est au rythme du tictac de l’horloge apocalyptique (« doomsday clock ») que les œuvres afficheront un passé irréversible, un présent préoccupant et un futur pour le moins incertain, tout en illustrant ce puissant désir inhérent à notre humanité occidentale, soit celui d’être éternel.
Franck Saïssi _ vit et travaille à Nice
Frank Saïssi, né en 1975, pas vraiment élève, mais a l’âme de choisir avec justesse les pires établissements. Il jette l’éponge en première pour se consacrer au dessin et à la peinture. Lyon, Paris et l’Italie défilent, il apprend un peu, aspire à être beaucoup. Entre le trop et le tout, il travaille, fume des joints, détruit et s’emmêle, les pinceaux et le cerveau. L’HP, c’est pas pour lui, les médocs non plus, alors il leur dit merde, encre des pages de livres abandonnés, puis s’installe à Nice.
« Je dessine ou peins des images parce qu’elles me touchent ou parce qu’elles veulent sortir de ma tête. C’est moins le sens qui m’intéresse que la mémoire »
Reservation & information
Visite privée en français. Prix et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu